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Un mois chez moi

Aujourd’hui cela fait un mois que notre quotidien a changé réellement. Depuis la prise de décision, long fût le chemin pour réussir à avoir un chez nous. Semé d’embûches, de désillusion, de questionnement, j’ai dû mal à réaliser que cela est enfin derrière moi.

Je suis passée en commission d’attribution deux fois avant d’avoir le graal. C’est la loi des logements sociaux mais en étant seule avec mes quatre garçons et à mon compte je ne pouvais faire autrement. L’attente était difficile et m’a demandé un sacré travail sur moi-même pour ne pas devenir folle. Puis tout est allé très vite.

Un texto, une visite, une commission je signais enfin ce bail que l’on aurai pu renommer « pass de liberté ». Être seule face à ces quelques feuilles qui n’attendaient que ma signature pour donner un sens à tout ce dont j’espérais. Un T4 pour mes garçons et moi dans la ville de leur établissement scolaire et proche de toutes commodités. Les clés en main tout s’enchaîne très vite pour ouvrir la porte de tous les possibles.

4 jours non stop pour offrir un nid où il fait bon vivre. Émotionnellement, il m’était difficile de tourner la page de 15 ans de vie. Mais j’avançais tête baissée car j’avais eu mille et une minute pour faire ce constat qu’on ne pouvait clairement plus vivre ainsi. Accepter. Renoncer. Revivre!

C’est étrange ce sentiment protecteur de mère qui nous fait acheter en premier pour nos enfants. J’avais ce besoin vital qu’ils se sentent bien, qu’ils se sentent chez eux. Et c’est avec cette envie de beau que la veille de la signature, je me suis mise à courir les magasins à la quête du futur cocon de mes fils.

Les deux jours qui ont suivi furent ponctués d’aller retour entre l’ancienne vie et la nouvelle, jusqu’au déménagement final qui se termina par la transmission des clés de l’ancienne maison à celui qui a partagé une très grande partie de ma vie.

Épuisée et lessivée, même mon corps sortait les stigmates de cette folle aventure en couvrant mon corps d’hématomes. Mais je m’en foutais de cet aspect physique si difficile à porter, j’avais enfin un endroit qui m’appartient, qui va m’accompagner dans ce nouveau moi.

Ce mois ne fût pas de tout repos car il a fallu s’adapter à ce rythme si différent et dont j’ai toutes les rennes pour le modeler et le rendre agréable à vivre. L’administratif. Je fus contrainte à combattre mes vieux démons de phobique de l’administratif en prenant à bras le corps mes responsabilités. Mon organisation fût régie par une recherche accrue d’astuces et de tips pour que ma charge mentale déjà bien grande ne vienne pas m’engloutir. J’apprends chaque jour à m’améliorer car quitte à tout recommencer autant le faire au mieux.

Et c’est exactement ce que je m’applique à faire chaque jour. J’apprends à me sentir chez moi. J’apprends à trouver mes routines. J’apprends à vivre seule aussi et c’est une quête qui demande beaucoup de résiliences et d’introspection sur soi-même.

Je sais que je suis sur la bonne voie même si tout n’est pas parfait. Je ne vais pas devenir Bree Van de Kamp en un mois mais je mets en place des routines qui me ressemblent et qui sont adaptées à mon quotidien à cent à l’heure.

Petit à petit ces quelques murs qui m’étaient totalement inconnus il y a un mois, deviennent mes compagnons de route. Prendre le temps de trouver une place à chaque chose, de repérer les prises, les interrupteurs je découvre encore les petits secrets de cet appartement et je ne suis toujours pas déçue (au contraire).

Mes amies qui viennent me rendre visite trouvent que j’ai déjà tellement avancé dans l’agencement alors que pour moi j’ai l’impression d’être dans un Airbnb (strict nécessaire et dépourvu de personnalisation)

Ayant une trouille monumentale de la semaine des vacances sans mes enfants, j’ai prévu un programme peinture et rénovation. Cela me prendra assez de temps pour qu’il file assez vite jusqu’à ce que je retrouve mes bien aimés. Il me reste le point noir de la cuisine qui pour l’instant est absolument pas agréable ou fonctionnelle car elle n’existe pas. Un micro onde par terre, une gazinière HS et un frigo qui a déjà donné assez de son temps pour me faire comprendre qu’il souhaite la retraite. J’espère sincèrement arriver à vous faire un bilan d’ici le mois prochain en vous disant : « Et les gars! Je suis trop fière j’ai réussi »

Même si je n’y arrive pas je serai quand même fière car je fais tout ce que je peux. Je ne pensais même pas avoir cette force en moi. Je suis partie de si bas, si meurtrie. Les milles morceaux de moi qui ont volé en éclats, je les ramasse un par un et je me répare pour être plus solide que jamais.

Ce que j’ai appris, c’est qu’il ne faut jamais se sous estimer, se dévaloriser. Tu fais tes propres choix alors sois bienveillant avec toi même. Nous avons les clés et la force en nous pour choisir qui nous sommes, prends le temps de te connaitre tu seras étonnée de la belle personne que tu es. J’ai appris que lorsque nous sommes au plus bas nous ne pouvons que remonter. J’étais à terre, puis à genou et bientôt je l’espère je serai debout!

Candice

3 réflexions au sujet de “Un mois chez moi”

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