C’est au détour d’une conversation téléphonique avec ma maman que je réalisa que ça fait deux ans.
Deux ans aujourd’hui que j’habite chez moi. Deux ans que je ne subis aucune violence conjugale. Deux que je dors enfin sur mes deux oreilles.
Les clés dans la main je goûtais enfin à ma liberté. Je laissais définitivement 15 ans de ma vie derrière moi mais surtout 4 ans de colocation avec la dépression non traitée de mon ex conjoint.
Deux ans qui sont passés à une vitesse folle! Deux ans que quoiqu’il arrive ça ira car personne n’est en danger chez moi.
Deux ans qu’on évolue en équipe et qu’on se soutient dans nos difficultés. Deux ans que mes enfants ont enfin un endroit pour réunir leurs amis, inviter leurs chéries et dormir sans être réveillé par des cris et des pleurs. Deux ans qu’ils se sentent bien chez eux, chez nous.
Deux ans que j’ai évolué sans être épargnée sans jamais lâcher. J’ai appris à me connaître, à m’aimer, à m’améliorer dans le sens que j’ai décidé.
Deux ans que j’ai recommencé ma vie en acceptant de nouvelles personnes dans ma sphère et en éloignant certaines. Dire non, dire stop et finalement dire ce que j’ai envie.
Deux ans où je ne me sens plus comme un pantin avec lequel on joue, on abuse. J’ai arrêté d’être esclave de ma vie pour les autres. Je suis devenue ma priorité et c’est ainsi que je suis heureuse avec les autres et moi même.
Deux ans que j’arrête de me justifier de mes faiblesses et mes imperfections car j’adore mes valeurs et mes qualités. Je ne suis pas parfaite et alors ?!
Deux ans où la maladie m’a bien montré qu’il fallait que je prenne soin de moi. D’abord la thyroïde… l’endométriose… puis le lupus, la spondy … mais quand tu n’as plus à gérer l’ingérable c’est quand même plus apaisant à vivre. C’est encore un combat pour accepter l’influence que peut avoir mes crises sur mon corps mais j’ai vu surtout le soutien de mes proches, mes amis et le vrais visages d’autres qui ont préféré faire comme si ça n’existait pas … ce n’est pas beau la maladie, on le sait bien.
Je débute cette troisième année de façon sereine. Je ne sais pas ce qu’elle me réserve mais je n’ai plus peur. Le pire est derrière moi. On en a assez bavé. On en sort plus fort et il est temps de vivre l’apaisement.
Cette date me permet de jeter un œil sur le temps écoulé et me dire:
« Putain ma grande, t’as assuré. Tu peux être fière de toi! Tu t’es montré forte, endurante et tu sais ce que tu veux »
Je me regarde dans ce miroir et je revois cette petite fille de 7 ans dompteuse de papillons qui avait juste envie d’être elle en étant différente des autres.
Je suis cette nana un peu atypique parfois étrange mais bien dans ses baskets. Je suis celle que je voulais être.
J’ai mis du temps et je sais que ce n’est pas fini. Cette troisième année est l’occasion de parfaire les détails pour ne plus porter de masques et être pleinement moi même dans tous les domaines de ma vie.
Happy deux ans ma Candice, continue comme ça, le meilleur est à venir ❤️
(Sur ce je vous laisse j’ai un apéro solo à prendre pour fêter ça !)
Candice B Queen