Si on me demande comment je vais, ne m’en veux pas de te répondre par politesse que je vais bien.
Non pas que ce n’est pas vrai dans l’absolu, on va dire que je fais en sorte que ça aille bien.
Quand tu as mal au cœur, il paraît que tu te plonges dans un autre domaine de ta vie pour combler le manque. C’est vrai. Je me plonge dans mon travail, je me noie sous mes responsabilités familiales tête baissée pour ne plus penser. Je mets mon cerveau et mes actes en action dans une tache précise afin de ne penser à rien d’autres. Ou plutôt pour ne plus penser à lui.
L’amour, sentiment complexe pouvant être faussé par l’ego. Je suis éprouvée sur mes blessures. Mais c’est là que je vois tout le travail sur moi que j’ai soigneusement fait pour ne plus être prisonnière de mes peurs.
La dépendance. Je crois que c’est de cela que j’avais le plus de crainte.
J’ai décidé de mettre ma raison en pause le temps d’écouter pleinement mon cœur et je me suis rendue compte que ça ne laissait plus de place à l’ego et à la dépendance qui pouvait en découler.
J’aime à nouveau. J’aime différemment. J’aime comme je n’ai jamais aimé auparavant. J’aime avec bienveillance. Je l’aime comme ça car il le mérite et moi aussi.
Il n’y a pas de dépendance entre nous. Je n’ai plus peur du silence qui peut s’instaurer. Je n’ai plus peur de l’oubli. Je peux être entièrement moi-même avec lui comme je ne l’ai jamais été et il sait qu’il a ce même droit envers moi. On ne se juge jamais, on essaie de se comprendre et parfois la réponse c’est de prendre un peu de distance. J’en ai pris car une blessure subsiste.
La communication.
On dit souvent que c’est la base. Je pense en effet qu’elle contribue aux fondations et qu’il ne faut pas la négliger. Être vraie, authentique qu’importe l’issue. C’est ce que l’on a choisi. J’ai exprimé clairement mes ressentis, mes suppositions, mes blessures, mes limites et mes sentiments.
J’ai la blessure de trahison trop vive et je lui laissais assez de place pour me piquer à la moindre occasion. C’est ma limite. Faire comme si ça ne me faisait pas mal, cela aurai été de la dépendance affective et s’il y a bien une personne pour qui je n’ai pas envie d’être toxique, c’est lui.
Ça serai vous mentir de vous dire que c’est facile. Ça ne l’est pas du tout et pourtant je me sens sereine sur la situation.
Chaque jour qui passe, je me rappelle de cette dame qui m’a interpellé dans la rue pour m’exprimer comme un message divin que je rayonnais et que la tristesse est derrière moi.
Alors j’ai confiance et j’avance. Je sais que tout ira bien. Que l’univers fait son taf comme je fais le mien. Qu’aujourd’hui je ne comprends pas mais que demain je saurai le pourquoi.
Je ne suis pas dans l’attente car j’ai confiance. Je laisse faire le destin. J’ai fait ce qui était à faire et je continue à me focaliser sur les autres domaines de ma vie qui m’aident à m’épanouir dans ma singularité et je crée mon propre bonheur.
Je suis une amoureuse du bonheur, je suis amoureuse de son bonheur même s’ils se conjuguent à des temps différents.
Candice.