Je savais au fond de moi ce que me crier mon corps. Il a besoin de l’hormone du bonheur. Il a besoin de ce frisson qui t’envahit. Il a besoin de se sentir vivant.
Mais j’avais un problème avec les cases. Qu’est ce qui est raisonnable ou non de faire? Qu’est ce qui doit rester dans le monde du fantasme ?
« Madame votre pronostic vital est engagé. Alors vivez, élargissez vos envies tant que cela est bon pour vous. »
Mon regard a changé. Je ne vois plus les cases. Les situations qui se présentent sont sous mon regard et non sous celui des autres.
De savoir que tout peut s’arrêter plus vite que prévu insuffle une énergie, une vibration. On dit souvent que les gens malades sont courageux. C’est plus que ça, ils rayonnent car ils ont pris conscience de la valeur de ce temps qui leur est accordé.
Je veux voir mes enfants devenir adultes. Je veux partager des milliards de souvenirs avec les gens que j’aime. Je veux être là, longtemps. Mais ce n’est pas vraiment entre mes mains et c’est compliqué à accepter.
Alors j’ai décidé d’être remarquable, je marque les esprits. Chaque instant avec chaque personne je m’investis je donne de ma personne, je fais réellement comme si c’était le dernier souvenir et je veux qu’il soit heureux.
Mais revenons au cul (car raz la casquette des larmes).
Le traitement c’est bien, prendre soin de moi c’est mieux. C’est un peu un leitmotiv.
J’adore le cul. C’est un fait. J’ai toujours été comme ça, TOUS mes potes pourront te le confirmer. Et en plus de ça je n’ai aucun apriori. Je ne juge jamais, chacun fait ce qu’il souhaite tant que c’est consenti.
J’avais commencé à parler sur le fait que je m’étais « libérée » en tant que célibataire mais ce n’est pas tout à fait ça.
Le cul pour le cul, hormis un soir de festoch trop alcoolisé, ça ne m’intéresse pas sur le long terme.
J’en ai eu besoin au début. Pour me persuader que je vaux le coup même à presque 40 ans. J’ai fait connaissance de gars vraiment sympa, d’autres insipides mais je m’en foutais le contrat était one shot. Une sorte de mission d’intérim.
Bien sûr l’humain, les émotions et le tutti quanti fait que le feeling passe parfois. Et tu te retrouves un peu plus dans ses draps…. Vient la catégorie PCR, les fameux plans culs réguliers.
C’est à ce moment là que j’ai dû mettre en place une organisation. Et j’ai remarqué que je n’avais pas non plus trois tonnes de temps libre.
Quand tu te vois juste pour du cul, tu veux que ça soit caliente. C’est la base du plan cul régulier. Tu le revois parce qu’il est bon. Tu as envie de recommencer. Mais quand à plusieurs reprises ça devient bof, mouais, trop sentimental. C’est next. C’est la règle.
Au détour d’une expérience j’ai rencontré une nouvelle catégorie, le sexfriend. Le partenaire de baise à qui tu parles comme à un pote. C’est rafraîchissant, c’est léger, c’est qualitatif. Je pensais que je m’y connaissais déjà bien, le sexfriend t’en apprend encore plus. Le SF c’est celui avec qui tu peux parier autour d’un verre qui va chopper la serveuse du bar tellement elle est belle (entre nous on aurai dit bonne bien évidemment) C’est celui à qui tu offres quelques heures où on s’appartient entièrement comme si il ne restait que nous deux sur cette planète. On est des joueurs qui connaissent parfaitement les règles afin d’instaurer une vraie confiance sans impact dans nos vies. On est des charos, des séducteurs, des magiciens du sex-appeal, des pros de la baise mémorable. On n’existe ni dans sa vie, ni dans la mienne ce qui permet le jeu possible. Juste du plaisir, aucune prise de tête.
Depuis que j’ai opté pour la qualité et de vraiment m’écouter, mes résultats sanguins sont meilleurs. Ils n’ont jamais été aussi bon que depuis novembre.
C’est une vérité, c’est médical. L’effet qu’à le sexe sur moi c’est comme un médicament et je suis assez fière de moi d’avoir trouver des traitements qui m’aident à me sentir vivante très régulièrement.
Alors comme disent mes confidents « autant le cul va te sauver ».
Si ce n’est pas le cas, il m’aura permise de vivre des moments magiques et je le remercie pour ça.
Candice, amoureuse de l’amour et aussi des plaisirs charnels