Parfois les matins peuvent avoir un goût de tristesse sans raison. Une espèce de mélancolie mélangeant la rêverie d’un réveil face à une jolie vue et la réalité fade pourtant bien réelle.
Je suis là, commençant ma journée en la trouvant déjà longue et le corps réclamant le sommeil pour éviter de subir la douleur dans la poitrine et la gorge.
Incapable d’en parler je suffoque. Pourquoi suis je ainsi? Pourquoi y a t il des jours comme ça alors que tout va de mieux en mieux?
Est ce de la peur? De la peine? Qu’est ce qui ne va pas chez moi?
Ma tête explose de scénarios, de flashbacks et viens là le doute.
Mon pire ennemi.
Suis je assez capable? Vais je y arriver? Est ce que c’est possible? Est ce que je le mérite ? Suis je assez bien?
Je ressens en moi comme une paralysie. Je vis exactement le fait d’être pétrifié. Chaque centimètre de mon corps s’emplit de peur. Et je suis épuisée. Triste et épuisée. Je n’arrive à rien et tout m’est insupportable.
Mon cœur crie la soupape. J’ai peur de parler et peur de déranger.
La peur d’être de trop. Alors j’ai appris à me replier. A faire glisser le silence car au fond je sais que ça passe.
Mais en attendant, je me force à lâcher prise laissant gambader mon cerveau à sa guise telle une valse de sentiments en attendant que la symphonie s’arrête.
Parce que quoiqu’il se passe ça ira.
Et écrire m’a fait du bien. Partager un épisode de ma vraie vie. Celle que l’on cache pour éviter de montrer sa faiblesse. Écrire me permet de trouver ma force et de faire le point en prenant soin de ne plus être aussi dure avec moi même. J’apprends à accepter mes imperfections et j’accepte qu’aujourd’hui les doutes me submergent et que je remette tout en question.
Parceque je remets à sa place ce jour « sans » car je sais au plus profond de moi que de très nombreux jours « avec » arrivent.
Écrire m’a fait prendre du recul et m’a libéré de ce gouffre. C’est un de mes remèdes à chagrin. Un câlin des mots fait à moi même pour me rassurer que tout ira bien car c’est écrit.
Candice, KG